Anaïs, 10 ans, retrouvée morte étranglée sous un tas de pierres en 1991 : l'affaire confiée au service Cold Case
Anaïs Marcelli, 10 ans, avait disparu le 14 janvier 1991 en Alsace.
Ce jour là, elle avait quitté son école primaire du Nordfeld, à Mulhouse, et rentrait au domicile familial lorsqu'elle s'était volatilisée.
Le corps sans vie de la fillette avait été découvert le 21 avril 1991, soit trois mois plus tard, par un couple de randonneurs, au col de Bussang, en limite du Haut-Rhin et des Vosges.
La victime gisait sur un mur, cachée par des pierres, et il était en très mauvais état lors de la macabre découverte.
Une autopsie avait été pratiquée et avait révélé que l'enfant était très probablement morte par strangulation à mains nues. Elle n'avait pas été violée.
Plusieurs pistes avaient été explorées à l'époque notamment celles de tueurs en série comme Francis Heaulme, Michel Fourniret, ou Michel Stockx. Elles n'avaient pas abouties.
Le grand-père maternel d'Anaïs avait été considérée pendant longtemps comme le principal suspect : il n'avait pas d'alibi lors de la disparition de la fillette, il était en possession d'une photo de la mère d'Anaïs (sa fille adoptive), nue, à 11 ans, à qui il aurait fait subir des attouchements.
Mais à l'époque, ce faisceau de présomptions n'était pas suffisant pour le mettre en examen.
Par ordonnance du 25 juillet 2022, la juge d'instruction de Mulhouse s'est dessaisie de l'affaire officiellement pour qu'elle puisse être confiée au pôle national des affaires non résolues qui s'occupe spécifiquement des cold case.
Le corps de la fillette a été inhumé au cimetière de Mulhouse, mais de nombreux prélèvements ont été précieusement gardés sous scellés depuis la découverte de son corps, notamment ses habits.
"Aujourd'hui, les analyses techniques ont beaucoup évolué, c'est également un espoir pour résoudre ce genre d'affaires" a expliqué Maître Moser.