Amandine, 13 ans, affamée à mort par sa mère : «quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste»
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12H10

Amandine, 13 ans, affamée à mort par sa mère : «quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste»


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Sandrine Pissarra, 54 ans, sera jugée à partir de lundi pour actes de tortures et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner de sa fille de 13 ans.

Jean-Michel Cros, le beau-père d’Amandine, 49 ans, est poursuivi pour privation de soins et de nourriture ayant entraîné la mort.

En mars 2020, Amandine, qui était interne dans son collège, était contrainte de rester au domicile familial de Montblanc, dans l'Hérault, en raison du confinement suite à pandémie du covid-19.

La vie de cette jeune fille de 13 ans est devenue un enfer. Sa mère la frappait régulièrement : coups de pied, coups de poing, tirage de cheveux.

Amandine est séquestrée dans sa chambre, sans fenêtre, fermée à clé. Une webcam permettait à son beau-père de la surveiller sur sa tablette.

Des vidéos retrouvées par les enquêteurs montrent Amandine recroquevillée sur elle-même ou devant un bureau écrire des lignes et des lignes de punitions.

Elle est privée de repas jusqu'à mourir de faim le 6 août 2020.

Le médecin, arrivé sur les lieux, n'a pu que constater le décès. Il a émis un obstacle médico-légal car la victime ne pesait que 28 kg pour 1m55 et était couverte de traces de coups.

Rien ne laissait présager un tel drame. Sandrine Pissarra renvoyait l’image d’une dame adorable dans sa boutique d'onglerie.

Dans un article d’un journal local consacré à son commerce en 2019, cette femme, âgée à l'époque de 49 ans, apparaissait toute souriante et promettait de faire "des pieds et des mains" pour ses clientes.

Mais, dans la sphère privée, elle était odieuse avec ses enfants.

Le beau-père, gérant de société de contrôle technique, a laissé faire, sans réagir. Face aux enquêteurs, il reconnaît avoir été passif.

Après la mort d’Amandine, Sandrine Pissarra et Jean-Michel Cros sont remis en liberté. La mère veut faire incinérer sa fille mais la justice le lui interdit pour les besoins de l’enquête.

Elle est finalement inhumée dans le caveau familial de son beau-père à La Salvetat-sur-Agout dans l’Hérault où elle n’avait aucune attache.

Frédéric, le père, ne peut pas y assister après avoir reçu des menaces. À la morgue, où il a passé 1h près du corps de sa fille, il découvre un corps décharné, couvert d’hématomes, les cheveux en partie absents.

"Quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste, les camps de concentration, la mort", se souvient-il dans Le Figaro.



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