Robin, 22 ans, incarcéré pour des fausses ordonnances, égorgé par son codétenu

Robin Cotta a été interpellé pour possession de fausses ordonnances de sirop à la codéine pour la toux.

Malgré un casier judiciaire vide et un emploi d'intérimaire dans une entreprise d’installation de panneaux solaires, le jeune homme de 22 ans a été placé en détention provisoire le 22 septembre à la prison des Baumettes de Marseille.

Le 4 octobre, il a été transféré dans la cellule 504 de la maison d’arrêt avec un certain Abdelhalim M., un détenu connu pour sa dangerosité.

Déjà condamné à deux reprises, il venait d’écoper de six mois de prison ferme pour une affaire de stupéfiants.

Depuis son arrivée aux Baumettes le 5 septembre, Abdelhalim M. avait déjà eu trois codétenus différents et avait déjà menacé de mort certains en mimant notamment de les découper à la machette.

Robin Cotta a demandé à trois reprises de changer de cellule. En vain. Le 9 octobre au matin, il a transmis sa troisième et dernière lettre où il formule son souhait d’être transféré dans la cellule d’en face.

Le jour-même, entre 16H43 entre 19H00, Robin va multiplier des appels via l’interphone de sa cellule qui resteront sans réponse.

Il sera retrouvé mort égorgé une heure plus tard dans sa cellule. Abdelhalim M., 25 ans, a utilisé un bol en porcelaine cassé et l’a quasiment décapité.

Odile, la mère de Robin, envisage de poursuivre la prison en justice.

"Je ne vais rien lâcher. Je veux que chaque surveillant, chaque personne, prennent ses responsabilités parce qu'il a appelé à l'interphone des millions de fois mais personne ne s'est déplacé" a-t-elle confié.