Camille, 18 ans, poignarde et étrangle à mort Théo, 23 ans, pour lui voler sa carte bancaire

Camille Anguenot, 20 ans, est jugée à partir de ce mardi devant la Cour d'Assises de Haute-Saône pour le meurtre de Théo Decouchant.

Le 29 novembre 2021, l'accusée avait invité le jeune homme de 23 ans à son domicile d'Oiselay-et-Grachaux, en Haute-Saône. Après on n'a plus aucun signe de vie de Théo.

Sa famille, inquiète de ne pas avoir de nouvelles, avait donné l'alerte.

La sœur avait échangé avec Camille Anguenot. Celle-ci lui avait assuré que son frère était reparti le lendemain pour aller au travail.

La meurtrière avait partagé sur Facebook l'avis de recherche du garçon.

Quelques jours plus tard, une perquisition avait été effectuée au domicile de la jeune femme. Le corps sans vie avait été retrouvé dans un placard du séjour.

La victime était emballée dans de grands sacs poubelles fermés au ruban adhésif, les mains croisées dans le dos.

Placée en garde à vue, la jeune femme, alors âgée de 18 ans, avait avoué avoir tué Théo. Elle avait expliqué qu'ils avaient passé alors la soirée ensemble en partageant une pizza et étaient allés se coucher.

Mais vers 4h du matin, Camille aurait été réveillée par Théo qui se livrait à des attouchements sexuels sur elle. Elle aurait alors repoussé le jeune homme mais ce dernier se serait montré insistant.

La jeune femme se serait alors réfugiée dans la cuisine où elle se serait saisie d’un couteau. Théo serait revenu à la charge et c’est à ce moment-là qu’elle l'aurait poignardé au ventre.

Elle était ensuite allée chercher la ceinture d'une robe dans sa chambre et avait achevé le jeune homme en l'étranglant.

Par la suite, Camille Anguenot avait utilisé la carte bancaire de sa victime pendant plusieurs jours et sa voiture pour, entre autres, se rendre à un bal, puis rejoindre à Bordeaux un nouveau petit ami.

Mais la famille de la victime ne croit pas en la version de l'agression sexuelle et de la légitime défense. Pour eux, c’est un assassinat : elle avait tendu un guet-apens à la victime.

Le verdict sera connu vendredi. L'accusée risque la réclusion criminelle à perpétuité.