L'automobiliste fait un signe de la main au piéton pour qu'il traverse et le percute volontairement
Sylvain Féron, 52 ans. est jugé à partir de ce lundi devant la cour d'assises de Paris pour avoir commandité l'assassinat de son kinésithérapeute.
Le 6 mai 2019, le praticien se rendait à son cabinet situé dans le 16ème arrondissement de la capitale.
Il a garé son scooter. Toujours son casque sur la tête, Lionel M. devait traverser la rue qui le sépare de son lieu de travail.
Une voiture de marque Citroën, qui allait franchir le passage piéton, s’est arrêté. Le conducteur a fait un signe de la main au kiné pour qu’il puisse passer.
Alors que Lionel M. arrivait au niveau du véhicule, ce dernier a accéléré et l'a percuté violemment. La victime a été projetée en l’air. Elle s'en est tirée miraculeusement avec des blessures légères grâce à son casque qu'elle avait gardé sur la tête.
Immédiatement, la victime a désigné à la police un ancien patient qui, à la suite de quelques séances de kiné, souffre de lésions cervicales handicapantes.
Sylvain Féron avait intenté un procès envers son praticien et l'avait gagné. Il avait obtenu 30.000 € de dommages et intérêts et le kinésithérapeute avait été sanctionné par le conseil de l'Ordre.
Mais pour Sylvain, la sentence était trop faible.
Les enquêteurs ont établi que la compagne de Sylvain et le père de cette dernière, tous deux géorgiens, avaient servi d'intermédiaires pour recruter quatre hommes de main également géorgiens pour s'en prendre au kinésithérapeute.
Le verdict sera prononcé le 10 mai. Sylvain Féron et les six autres personnes risquent la réclusion criminelle à perpétuité.