François Vérove formellement identifié comme étant le tueur en série « Le Grêlé »
Les résultats des tests ADN viennent de tomber : François Vérove, est bien le tueur en série "Le Grêlé".
Cet ancien gendarme de 59 ans, a été retrouvé mort mercredi soir dans un appartement de location au Grau-du-Roi, dans le Gard, après s'être suicidé en absorbant des barbituriques mélangés à de l’alcool.
Il a laissé une lettre dans lequel il reconnaît être le serial-killer au visage grêlé qui a frappé à Paris il y a 35 ans.
Il a écrit avoir agi par "pulsions" qui auraient été provoquées par des traumatismes subis dans l'enfance. Mais assure qu'il n'a plus passé à l'acte après avoir rencontré sa femme et eu des enfants, ce qui aurait apaisé ses démons.
En 1986, il a violé, poignardé et étranglé à mort Cécile Bloch, 11 ans, à Paris. Quelques jours plus tard, il a violé, étranglé et laissé pour morte une fillette de 8 ans.
Il a également tué Gilles Politi, 38 ans, et Irmgard Mueller, jeune fille de 20 ans, tous deux le 29 avril 1987. François Vérove a probablement étranglé à mort Karine Leroy en 1994. Il a aussi commis six viols des fillettes entre 1986 et 1994.
A plusieurs reprises, des victimes avaient indiqué que « Le Grêlé » avait exhibé une carte professionnelle des forces de l’ordre. Mais à l'époque cette piste avait été vite abandonnée : « Il pouvait aussi s’agir d’une fausse ».
Mais, récemment, la juge Nathalie Turquey a repris cette piste et a ordonné de prélever l’ADN d’un peu moins de 800 gendarmes ayant travaillé en région parisienne au moment des faits, et correspondant au profil du tueur, afin de le comparer avec celui du criminel.
« La liste des gendarmes à contacter était encore très longue », explique une source proche de l'enquête.
C’était donc au tour de François Vérove de se présenter ce mardi à Montpellier. L’homme a donc compris qu’il allait être démasqué, après 35 ans de cavale et de nombreux crimes.
Après être passé par la gendarmerie et à la garde républicaine dans les années 80, il était devenu policier au commissariat de Montpellier (Hérault). Il avait victime d’un accident de moto en se rendant au travail et avait pris sa retraite un peu plus tard, en 2019.
L'homme de 59 ans a justifié son suicide pour protéger sa famille, pour ne pas qu'elle ne soit trop éclaboussée par les révélations.