Agnès Le Roux : le fils de Maurice Agnelet accuse son père du meurtre

Coup de théâtre ce matin dans le procès de Maurice Agnelet, jugé pour la troisième fois dans l’affaire de la disparition d’Agnès Le Roux, il y a 36 ans.
Absent à l'audience, Guillaume Agnelet, le fils de Maurice Agnelet, a contacté dimanche le parquet de Chambéry pour faire ces révélations qui se basent sur des confidences recueillies auprès de son père et de sa mère.
«Il dit qu'il a eu des confidences de son père quand il avait 14 ans (1983), son père lui a dit qu'il savait ou était le corps» a indiqué l'avocat général
Lors d'une visioconférence organisée ce lundi matin, le fils a réitéré ses accusations.
Maurice Agnelet aurait tiré une balle dans la tête d'Agnès Le Roux, qui était alors sa maîtresse, au Monte Cassino, en Italie. Il aurait ensuite enterré la victime dans un bois, après l'avoir dénudée.
«Il aurait ensuite abandonné le Range Rover d'Agnès près d'une gare, avec les clés sur le volant, toujours du côté italien».
«Dans un troisième temps, alors qu'il cherchait son père de retour du Panama, celui-ci aurait engagé une discussion sur le temps de décomposition des cadavres. Interrogé, son père n'aurait pas démenti l'avoir tuée. Il lui aurait aussi fait comprendre que son frère Thomas, "plus intelligent" que lui, avait compris depuis longtemps», a encore expliqué l'avocat général.
Rappelé à la barre lundi, Thomas a refusé de donner le numéro de portable de sa mère à la cour. Le président lui a ordonné de l'appeler depuis la salle des témoins en présence d'un huissier, avant de suspendre l'audience. «C'est du délire», a réagi Maurice Agnelet, assurant que son fils était «en pleine dépression». L'avocat général a immédiatement demandé un mandat de dépôt à l'encontre de Maurice Agnelet.